À 15 ans, j’étais déjà une femme. Je dirais même que j’étais plus une femme qu’aujourd’hui en tout cas j’étais pressée de l’être. Je n’étais pas du tout attirée par le trip des ados de mon âge. Je ne voulais pas aller faire la fête en boîte, boire ou perdre mon temps. J’étais seulement intéressée par le travail et par les hommes. Je me suis mariée très jeune: 16 ans. Je crois que j’ai le don de tout faire jeune !!!À 15 ans, j’étais déjà une femme. Je dirais même que j’étais plus une femme qu’aujourd’hui en tout cas j’étais pressée de l’être. Je n’étais pas du tout attirée par le trip des ados de mon âge. Je ne voulais pas aller faire la fête en boîte, boire ou perdre mon temps. J’étais seulement intéressée par le travail et par les hommes. Je me suis mariée très jeune: 16 ans. Je crois que j’ai le don de tout faire jeune !!!
À 29 ans: le cancer. Je me suis battue.
Maintenant, je suis atteinte de la maladie d’Alzheimer à 40 ans.
Je m’aperçois que mes capacités mentales diminuent et que je dois me donner beaucoup plus de peine pour surmonter ma peur devant ces pertes. Tout ce qui était important dans ma vie m’échappe peu à peu, mes souvenirs… J’aimerais tant pouvoir tout retranscrire avant de tout perdre. Écrire des mots à mes enfants et futurs petits enfants.
Ça doit être terrible de ne pas montrer qu’on aime, de ne pas pouvoir le dire. Et plus le temps va passer, moins je pourrai le faire !!!
Alors ce blog, c’est pour ne pas oublier.
C’est vrai, j’avoue, cette maladie me fait peur…donc j’ai tendance à fuir le sujet, ou écouter d’une oreille détachée… pour me protéger. Comme si fuir le sujet pouvait éviter de tomber malade… elle me fait peur cette maladie parce que justement je crois savoir qu’elle peut être héréditaire : ma grand-mère est malade. Je ne la cotoie plus (la vie de famille passée et ses heurts…) et je ne le souhaite pas. Odieuse et lâche ! C’est ça que vous pensez ? Probablement, si ça vous fait plaisir… libre à chacun de juger un sujet familial qu’il ne connait pas. Peureuse, c’est sûr…Mais la peur n’évite pas la pensée, les questions. LA question ! Et moi, quel est le risque que je le sois aussi ??? Je vous souhaite à tous bon courage dans ce combat contre l’oubli et la douleur. Moi ? Je continue de faire l’autruche, pas encore capable d’assumer mes questions, ou plutôt leurs réponses…